Avant de songer à castrer les porcelets, il faut commencer par se poser honnêtement la question de savoir si cette intervention est vraiment nécessaire ou si on ne la pratique que pour suivre l’usage traditionnel. Précisément lorsqu’on commercialise personnellement la viande, on peut parfaitement se passer de la castration. Mais un boucher à l’esprit ouvert ne sanctionnera pas non plus l’absence de castration par une baisse sur le prix, pour autant que la qualité de la viande soit bonne.
Toutefois, quelques conditions préalables doivent être remplies:
- Le verrat doit être abattu dans le plus grand calme et sans aucun stress
- Le verrat ne devrait pas se trouver avec des femelles dans la période précédant immédiatement l’abattage
- Plus le verrat est jeune, plus le risque que la viande présente un changement de goût est faible.
Les inconvénients de la castration ne sont pas négligeables: cette intervention est liée à la douleur et au stress pour le porcelet. En outre, on court toujours le risque d’une infection dans ce genre d’opération.
Si, malgré cela, on ne veut pas renoncer à une castration, il convient de prendre en compte les points suivants:
- L’Ordonnance sur la protection des animaux prescrit que les porcelets ne doivent pas être castrés sans anesthésie et que l’intervention doit être pratiquée par une personne dont les compétences sont reconnues
- Seuls les animaux en bonne santé et pleins de vitalité peuvent être castrés
- L’intervention doit être pratiquée dans les meilleures conditions d’hygiène
- Dans la mesure du possible, la truie doit être maintenue hors de portée de voix durant la castration de ses porcelets
- Avant que les porcelets castrés soient ramenés dans leur stalle, celle-ci doit être nettoyée et couverte d’une litière propre.